Au Burundi, à Gatumba, la zone la plus touchée par les inondations est déclarée inhabitable par le gouvernement qui est en train d’organiser le déménagement des victimes.
À 13 km à l’ouest de Bujumbura, la zone de Gatumba subit depuis janvier 2021 des cycles d’inondations qui se succèdent au moins une fois par an. Suite au débordement de la rivière Ruzizi, les sinistrés ont déménagé.
“La famine risque de nous emporter. Nous n’avons pas de secours, pas de logement ni d’abri, ils ont presque tous déménagé, vous pouvez voir que les eaux ne cessent de gagner du terrain”, a déploré Jérôme Nzosaba, un sinistré.
Dans les localités touchées, il n’y a plus d’eau potable, les robinets sont à sec. Les toilettes débordent d’eau, les habitants redoutent une explosion de choléra. La réserve naturelle de la localité, les centres de santé, les pharmacies, les écoles, les églises et autres biens publics sont impactés.
“Nous n’avons nulle part où aller. Nos champs ont été noyés, on n’a plus rien. On ne peut même pas aller aux champs. Depuis le matin, les enfants et petits-enfants n’ont rien pris, ils n’ont rien à manger. Ces eaux nous menacent vraiment ! Nous n’avons pas d’habits, tout a été emporté, nous vivons dans des huttes. Avant, ici, il y avait des maisons, elles ont été détruites”, s’est exprimée Madeleine Habonimana, une autre sinistrée.
Le lac Tanganyika déborde et fait des ravages chez les riverains, la situation devenant plus alarmante. Le gouvernement collabore avec les partenaires au développement pour une gestion efficace de la situation.
Maria Baptista Mbina