Suite au lancement d’une nouvelle série de “bons BEAC” lundi dernier, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a enregistré mercredi 20 mars, un faible taux de participation des banques des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Cette adhésion serait à l’origine du maintien de l’inflation dans la sous-région.
Lancée le 18 mars dernier, la deuxième série de “bons BEAC” ne parvient à convaincre les banques d’Afrique centrale. Selon des résultats récemment publiés par la banque centrale, sur la cinquantaine d’établissements bancaires en activité dans la zone CEMAC, seul une a participé, ce qui correspond à un taux de couverture de l’offre de seulement 5 %.
Cette opération initiée par la BEAC, consiste en un prélèvement de 150 milliards de fcfa, à raison de 3 prélèvements de 50 milliards, dans les coffres forts des banques actives au sein de l’espace CEMAC. Pour la première des 3 opérations, sur les 50 milliards attendus, seuls 2,5 milliards de fcfa ont pu être prélevés.
Ce taux de participation, officiellement estimé à 2,17%, démontre le peu d’intérêt des banques pour les émissions de “bons BEAC”. Un nouvel instrument financier adopté en décembre dernier en vue de réduire l’inflation en Afrique centrale.
À travers ce nouveau programme, l’objectif de la l’institution bancaire est d’absorber les liquidités excédentaires du système bancaire, accusées d’entretenir l’inflation dans la région. La banque centrale avait opté pour cet instrument dénommé “bons BEAC” car, selon elle, les opérations classiques visant à réduire l’inflation se sont révélées inefficaces.
En attendant que le taux de participation connaisse une évolution significative, deux autres prélèvements ont été annoncés pour le 25 mars et le 1er avril prochain.
Charles Ayenoue