Les pays africains producteurs de coton, aussi appelés C-4, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, ont demandé le mardi 27 février, la suppression systématique des subventions du coton des grandes puissances. Selon ces pays, ces financements ont une répercussion sur le prix du coton dans leur pays. Cela a été évoqué lors de la 13e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui se tient du 26 au 29 février à Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
Les pays africains producteurs de coton demandent à l’OMC de trouver une solution à leur problème. Ils ont souligné dans une déclaration commune, qu’il existe une distorsion du commerce du coton causé par les pays industrialisés.
« Depuis 20 ans, les distorsions causées au commerce du coton continuent de compromettre la vie de millions de producteurs de coton en Afrique », a déclaré le ministre tchadien de l’industrie et du commerce, Ahmat Abdelkerim, au nom du C-4. Selon Ibrahim Malloum, un autre membre de la délégation tchadienne à Abou Dhabi, le secteur du coton employait jusqu’à 20 millions de personnes dans les pays du C-4, ce qui font d’eux les premiers producteurs africains de coton.
Le Bénin à son tour, a profité de cette tribune internationale, pour enfoncer le clou. « Le Bénin exhorte tous les membres de l’OMC à soutenir le projet de décision ministérielle sur le coton soumis par le C-4 », a plaidé la ministre béninoise de l’industrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouman. Selon un rapport de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture de 2022, la production des pays du C-4, représente 8% des échanges commerciaux mondiaux, en matière de coton.
Cette proposition intervient au moment où l’OMC veut davantage developper son partenariat avec la Fédération internationale de football association (FIFA), un protocole d’accord présenté comme un outil au service du développement des pays africains. Des financements issus de cette signature, bénéficieront au secteur agricole, notamment la production de coton.
Charles Ayenoue