Depuis le naufrage du ferry Esther Miracle, la vie de nombreuses familles, dont les dépouilles des proches n’ont pas été repêchées, a littéralement basculé. L’annonce de la fin des recherches par les autorités laisse, encore aujourd’hui, de nombreuses familles désemparées.
Un an après la disparition de leurs proches dans le naufrage du navire Esther Miracle, de nombreuses familles sont encore en deuil. La douleur de perdre un être cher est exacerbée quand sa dépouille n’est pas retrouvée, entraînant davantage de peine et de souffrance.
« Ma famille a radicalement changé depuis la disparition de mon frère, surtout maman qui n’arrive pas à s’en remettre. A l’approche de la première commémoration, je l’ai entendue pleurer derrière la maison », a timidement expliqué un des membres d’une des familles endeuillées.
Privées de la possibilité de faire leur deuil, par des funérailles et l’enterrement de leur proche, ces familles cherchent d’autres façons de se reconstruire et de trouver une paix intérieure.
Pour la commémoration de cette tragédie, des manifestations sont organisées pour rendre hommage aux disparus et offrir aux familles un moyen symbolique de dire adieu à leur défunts.
En formant des associations, d’autres familles choisissent d’affronter leur douleur en partageant ouvertement leurs émotions et souvenirs.
Face à la difficulté de surmonter la perte d’un être cher sans dépouille, de nombreuses familles empruntent peu à peu un chemin vers la résilience et la reconstruction. En se soutenant mutuellement, en trouvant du réconfort dans la spiritualité, et en sollicitant de l’aide professionnelle, elles parviennent à avancer, à honorer la mémoire de leurs proches disparus et à trouver une forme de paix.
Mélissa Mfono