Le Collectif des employés de la société Greenply a tenu une manifestation pacifique devant le palais du Bord de mer lundi 25 mars 2024. Leur objectif était de faire entendre leurs revendications à la plus haute autorité du pays. Ces agents du secteur de la transformation du bois exerçant dans la capitale gabonaise à la Zone d’investissement spéciale de Nkok demandent une renégociation de leur contrat de travail.
Révision des salaires, renégociation des contrats de travail et augmentation des primes, telles étaient les principales revendications du Collectif des employés de l’entreprise Greenply. Sur les 400 employés concernés par ce mouvement de grève, environ 200 ont participé à une marche pacifique qui a pris son départ à la paroisse Notre dame de l’assomption Sainte Marie et s’est achevée au palais du Bord de mer.
A l’origine de cette manifestation, un mouvement de grève initié depuis le 11 septembre 2023, qui a conduit à l’adoption d’une convention collective. Plusieurs mois plus tard, en mars 2024, le constat du non-respect par leur employeur des clauses retenues lors des négociations ont fait monter au créneau les agents d’exploitation de cette entreprise.
« Nous constatons que cette convention collective n’est favorable qu’à l’employeur », a avancé Patronick Moulandza, le délégué titulaire des employés de Greenply Gabon. « Nous, les employés sommes laisés dans la mesure où les salaires restent les mêmes mais la charge augmente », a-t-il ajouté.
Ajouté à cela, la question des primes a également été évoquée parmi les revendications des acteurs de cette grève. « La prime de nuit est fixée à 500 FCFA, ce qui n’est pas normal. Il n’y a pas non plus de primes de risque », a souligné Levinda Cled Melchi, le délégué du personnel. « Il y a des accords internes propres à chaque entreprise. C’est par ces accords internes que nous, les délégués du personnel, soumettons des problèmes à nos employeurs. Ce qui n’est pas le cas pour nous », a-t-il indiqué.
Cette manifestation intervient quatre mois après le licenciement de 27 agents de Woodpro, une autre entreprise de transformation de bois installée à Nkok et dont les agents avaient entamés un mouvement d’humeur
Charles Ayenoue