A LA UNE

    Affaire Harold Leckat : la HAC appelle à la responsabilité et au respect des droits fondamentaux

    22 octobre 2025

    Gabon : jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende en cas de « pressing » sur internet

    22 octobre 2025

    Centrale d’achat : outil de régulation ou nouveau monopole déguisé ?

    22 octobre 2025
    Catégories
    • A la une
    • Afrique
    • Gabon
    • Monde
    • Non classé
    • podcast
    • Top news
    • Top news
    • TRANSITION
    • Video
    A LA UNE
    • Affaire Harold Leckat : la HAC appelle à la responsabilité et au respect des droits fondamentaux
    • Gabon : jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende en cas de « pressing » sur internet
    • Centrale d’achat : outil de régulation ou nouveau monopole déguisé ?
    • Gabon : la pension alimentaire, un droit souvent bafoué
    • Gabon : la caravane dermatologique, un modèle d’accès aux soins de la peau
    • Gabon : la religion au cœur de la lutte contre les cancers féminins
    • Gabon : 10 000 ordinateurs pour bâtir une jeunesse connectée et ambitieuse
    • Sénatoriales 2025 : le dépôt des candidatures ouvert du 20 au 22 octobre
    Gabon24Gabon24
    • Accueil
    • Gabon
    • Afrique
    • Monde
    • TRANSITION
    Gabon24Gabon24
    Accueil » Gabon : jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende en cas de « pressing » sur internet
    A la une

    Gabon : jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende en cas de « pressing » sur internet

    Gabon 24Gabon 2422 octobre 2025Aucun commentaire54
    Facebook Twitter LinkedIn WhatsApp Email
    Share
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp

    Sur les réseaux sociaux, les mots blessent autant que les coups. Au Gabon, le harcèlement, ou ce que certains appellent ironiquement le “pressing”, prend des proportions inquiétantes. Entre moqueries, insultes et campagnes d’humiliation, la violence verbale s’est banalisée au point d’être perçue comme une simple expression de liberté d’opinion. Pourtant, le Code pénal gabonais, en son article 291 alinéa 3, est formel : ces comportements sont des délits passibles de jusqu’à deux ans de prison et cinq millions de francs CFA d’amende.

    Sur internet, les dérives se multiplient. Une publication maladroite, une opinion impopulaire, un choix vestimentaire, et voilà des torrents de commentaires moqueurs, parfois d’une cruauté sans limites. « J’ai juste partagé une vidéo, et en quelques heures, j’ai reçu des centaines d’insultes. Certains m’ont même retrouvé sur WhatsApp pour continuer », raconte une jeune internaute de Libreville, encore choquée par cette expérience.

    Ce type de témoignage n’est plus rare. À mesure que les réseaux sociaux s’imposent comme espace de débat public, la frontière entre critique et harcèlement s’efface. Les attaques ne visent plus seulement les personnalités publiques, mais aussi les citoyens ordinaires, souvent pour leur apparence, leurs opinions ou leurs origines. « Aujourd’hui, il suffit d’être différent pour devenir une cible », confie un sociologue, qui alerte sur « la culture du clash et de la dérision » qui s’installe dangereusement dans la société gabonaise.

    Des conséquences lourdes et souvent invisibles

    Les effets du harcèlement numérique dépassent largement l’écran. Isolement, anxiété, perte d’estime de soi, troubles du sommeil, etc. Les psychologues tirent la sonnette d’alarme. « On sous-estime l’impact émotionnel de ces violences répétées. Beaucoup de victimes développent de véritables syndromes post-traumatiques », explique une psychologue clinicienne à Libreville. Certaines victimes finissent par se retirer complètement des réseaux, d’autres sombrent dans la dépression.

    Les jeunes sont particulièrement vulnérables. Dans les établissements scolaires, les moqueries en ligne deviennent le prolongement des brimades vécues dans les cours de récréation. « On fait des captures d’écran, on les partage dans des groupes privés, on rigole. Pour nous c’était drôle, mais aujourd’hui je me rends compte que c’était cruel », reconnaît un lycéen de la capitale.

    Une loi claire, mais encore mal connue

    Le Code pénal gabonais, à travers son article 291 alinéa 3, sanctionne tout acte de harcèlement. « Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale, est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 5.000.000 de francs au plus ». 

    Ces dispositions s’appliquent pleinement aux faits commis en ligne. Pourtant, nombre d’internautes ignorent encore la portée juridique de leurs actes. « Les gens pensent qu’internet est une zone sans loi, alors que les mêmes règles qu’ailleurs s’y appliquent », souligne RL. « Partager, insulter, humilier, ce sont des comportements qui peuvent détruire des vies et qui sont punissables », a-t-il ajoué.

    Une responsabilité collective

    Au-delà de la loi, c’est toute une éducation à la citoyenneté numérique qui reste à construire. La liberté d’expression, si précieuse, ne saurait justifier la haine ou la diffamation. Chacun doit apprendre à mesurer la portée de ses mots. « Internet donne une voix à tout le monde, mais ce pouvoir implique une responsabilité », rappelle un enseignant en communication sociale.

    La lutte contre le harcèlement en ligne passe aussi par les plateformes elles-mêmes, appelées à renforcer leurs outils de signalement et leurs politiques de modération ou même mettre en place d’une police des réseaux sociaux. Mais l’action la plus décisive reste humaine : celle de refuser de relayer, de commenter ou de rire de ce qui humilie.

    Une urgence morale et sociale

    Dans un pays qui se veut attaché au respect, à la tolérance et à la cohésion, le cyberharcèlement représente une menace silencieuse, mais réelle, pour la paix sociale. Ses victimes n’en parlent pas toujours, mais elles portent les stigmates d’une violence quotidienne et invisible. Faire taire la haine en ligne, ce n’est pas restreindre la liberté d’expression, c’est la sauver.

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp
    Gabon 24
    Gabon 24
    • Website

    ARTICLE(S) SIMILAIRE(S)

    Affaire Harold Leckat : la HAC appelle à la responsabilité et au respect des droits fondamentaux

    22 octobre 2025

    Centrale d’achat : outil de régulation ou nouveau monopole déguisé ?

    22 octobre 2025

    Gabon : la pension alimentaire, un droit souvent bafoué

    21 octobre 2025

    COMMENTAIRE Annuler

    Articles récent

    Gabon : COMILOG enregistre un chiffre d’affaires de 926 milliards de FCFA

    19 juin 20234 206

    Le Gabon, numéro 1 en matière de promotion des droits de la femme

    24 avril 20232 131

    Gabon : Denis Bouanga, 7ème meilleur buteur de l’année 2023

    8 janvier 20241 952

    GABON : Jaquou le Bantou en finale du concours RFI Talents du rire 2023

    12 décembre 20231 720
    Suivez-nous
    • Facebook
    • Twitter
    • Instagram
    • YouTube
    • LinkedIn
    • WhatsApp
    À propos de nous
    À propos de nous

    Gabon 24 est une chaîne d’information en continu diffusée au Gabon sur les bouquets satellite Canal + Afrique et Satcon. Elle est également disponible dans de nombreux pays du continent africain et en Europe.

    Facebook Twitter YouTube WhatsApp TikTok
    A LA UNE

    Affaire Harold Leckat : la HAC appelle à la responsabilité et au respect des droits fondamentaux

    22 octobre 2025

    Gabon : jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende en cas de « pressing » sur internet

    22 octobre 2025

    Centrale d’achat : outil de régulation ou nouveau monopole déguisé ?

    22 octobre 2025
    MONDE

    Gabon : les particularités de la nouvelle Carte d’identité nationale électronique (CNIE)

    25 février 202532 436

    Gabon : interview exclusive avec Gabriella, 8 ans à peine elle obtient  16,33 au 1er trimestre

    1 février 202427 165

    Grand Libreville : la SEEG dévoile un planning de délestages rotatifs

    4 septembre 202418 832

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.