Mercredi 24 avril marque la journée mondiale de la lutte contre la méningite, une inflammation des membranes protégeant le cerveau et la moelle épinière. Une journée qui a pour but de sensibiliser aux dangers de la maladie et de tirer parti des progrès réalisés, sachant qu’elle reste une véritable menace de santé publique.
La méningite reste un problème de santé publique à l’échelle mondiale, le continent africain n’est donc pas épargné, encore moins le Gabon. Pouvant être due à de nombreux agents pathogènes, dont des bactéries, des virus, des champignons et des parasites, elle a des symptômes courant que sont la raideur de la nuque, la fièvre, la confusion ou altération de l’état mental, les céphalées, nausées et vomissements. Bien qu’elle touche des sujets de tous âges, les enfants sont les plus exposés au risque de contracter la maladie.
Lorsque cette maladie est due à des bactéries, elle porte le nom de méningite bactérienne et est particulièrement préoccupante, car environ une personne sur dix atteinte de ce type de méningite en meurt et une sur cinq présente des complications graves. Pour le cas du Gabon, plusieurs actions ont déjà été menées pour espérer vaincre la méningite.
Et parmi ces actions, on peut citer, l’atelier d’élaboration et de validation des plans de préparation et de riposte contre d’éventuelles épidémies de Méningite et de Choléra tenu en 2023, dans le cadre des activités de préparation et de riposte contre les épidémies, organisé par le ministère de la Santé et des Affaires sociales, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé.
Un rendez-vous sanitaire qui avait permis aux différents participants de proposer des activités et des actions pertinentes en vue de lutter efficacement contre ces deux maladies en cas d’éventuelle épidémie. Les activités qui avaient été menées concernaient principalement la surveillance épidémiologique, la prise en charge, le laboratoire, la communication sur les risques et l’engagement communautaire, la vaccination, la prévention et le contrôle des infections.
Durant l’année 2022, ce sont plus de 50 000 enfants de moins d’un an qui ont été vaccinés à la fois contre le tétanos, l’hépatite B et la méningite. C’est dire combien le pays accorde de l’importance à la lutte contre ces maladies.
En 2021, un peu plus de 53 700 enfants de moins d’un an ont été vaccinés au penta 3, un vaccin protégeant à la fois contre le tétanos, l’hépatite B et la méningite. Cette initiative a permis de renforcer l’immunité chez les 0 à 11 mois, en luttant ainsi contre la mortalité infantile. Pour diminuer la morbidité et la mortalité des méningites bactériennes de l’enfant au Gabon, l’une des solutions restent l’amélioration de la prise en charge thérapeutique et surtout la promotion des mesures de médecine préventive. Les vaccins, sûrs et abordables, sont le moyen le plus efficace d’offrir une protection durable.
Sabrina Kundi-Penda