Le président de la sous-commission chargée de la question du régime politique au dialogue national inclusif, Télesphore Ondo, est revenu, lundi 29 avril, sur la particularité du régime présidentiel proposé par les gabonais dans leurs différentes contributions. Selon les conclusions adoptées lors de la dernière plénière générale du dialogue, ce régime empêchera le chef de l’État de modifier certains articles fondamentaux de la Constitution gabonaise.
À l’issue de 25 jours d’analyse et de débats au dialogue national inclusif, il ressort que les gabonais ont majoritairement opté pour un régime présidentiel caractérisé par une séparation stricte des pouvoirs. « Un régime présidentiel signifie que le pouvoir exécutif est concentré entre les mains du chef de l’État, qui ne le partage plus avec le Premier ministre », a expliqué le professeur Télesphore Ondo. Il a ajouté que ce régime comprendrait également « un pouvoir législatif renforcé pour équilibrer et contrebalancer le pouvoir présidentiel, ainsi qu’un pouvoir judiciaire plus indépendant que par le passé ».
Le professeur a également souligné que le nouveau régime politique comporterait plusieurs innovations spécifiques au Gabon. « Quiconque tente de modifier la Constitution serait coupable de haute trahison. Cela signifie que le président ne pourra jamais initier un processus de révision constitutionnelle dans ce sens », a-t-il précisé.
Les conclusions du dialogue national, basées sur les contributions des citoyens gabonais, sont des recommandations qui marquent une première étape vers l’adoption d’une nouvelle Constitution gabonaise par référendum.
Charles Ayenoue