À la veille du référendum constitutionnel du 16 novembre, retour sur les différents régimes politiques qui ont façonné l’histoire du Gabon.
Depuis son indépendance en 1960, le Gabon a connu une histoire politique riche et variée, passant par différents régimes : parlementaire, présidentiel avec des périodes de monopartisme et multipartisme. Le référendum du 16 novembre 2024 pourrait marquer un nouveau tournant avec l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Des débuts sous un régime parlementaire
À l’indépendance, en 1960, le Gabon adopte un régime parlementaire. Léon Mba, premier président du pays, dirige un gouvernement de coalition. Cependant, ce régime est rapidement considéré comme source de blocages et abandonné en 1961.
L’ère du présidentiel monocéphale
De 1961 à 1968, le Gabon fonctionne sous un régime présidentiel monocéphale. Le président et le vice-président sont élus simultanément. En cas de vacance du pouvoir, le vice-président assure l’intérim et termine le mandat.
Le parti unique
Après le décès de Léon Mba, Omar Bongo accède à la présidence en 1967 et instaure le Parti démocratique gabonais (PDG) comme parti unique en mars 1968. Cette période de monopartisme prend fin en 1990 avec la Conférence nationale, qui marque le retour du multipartisme.
Retour au multipartisme et régime bicéphale
En 1991, la Constitution est modifiée et instaure un régime présidentiel bicéphale, avec un Premier ministre responsable devant le Parlement.
La succession d’Ali Bongo et le coup de la libération
Après le décès d’Omar Bongo en 2009, son fils Ali Bongo lui succède à l’issue d’élections contestées. Son mandat est marqué par des réformes, mais aussi par des crises post-électorales.
Le 30 août 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) renverse Ali Bongo. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema prend la tête de la transition et promet des réformes, dont l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum.
Vers un nouveau régime présidentiel ?
Le projet de Constitution prévoit un régime présidentiel monocéphale, où le président de la République cumule les fonctions de chef de l’État et de chef du gouvernement. Il serait responsable devant le Parlement et le peuple gabonais.
Le 16 novembre 2024, les gabonais seront appelés à se prononcer sur ce nouveau texte fondamental qui pourrait redessiner le paysage politique du pays.
MMP