Mécontents d’être bientôt déguerpis sans indemnisation, les habitants de Plaine Oréty ont récemment tenu une assemblée générale pour attirer l’attention du gouvernement afin de résoudre ce problème.
Reçus il y a deux semaines par le ministre de l’habitat, Ludovic Megne Ndong, qui n’avait malheureusement pas pu répondre favorablement à leurs inquiétudes, ces résidents ont organisé une assemblée générale pour faire entendre leur voix.
« Nous pensions que lorsqu’on déplace les populations, il existe une procédure établie. Cela commence par un recensement, suivi de l’évaluation des bâtiments, et ensuite, il est prévu l’aménagement d’un espace où les populations déplacées seront relogées. Car, selon la constitution gabonaise, l’État est obligé de fournir un logement aux populations », a indiqué Jeff Ella Ngomo, conseiller et membre du bureau.
Cette initiative survient après la décision du gouvernement de la transition, de construire une cité administrative à Plaine Oréty, un quartier du 3eme arrondissement de la Commune de Libreville.
Malgré les déclarations du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, selon lesquelles ces populations avaient été indemnisées, ces derniers contestent les affirmations du chef du gouvernement et réclament une compensation.
« Le recensement remonte à 2014. Selon ce recensement, il avait été convenu que nous recevrions soit de l’argent en espèces pour ceux dont les indemnités étaient moins élevées, soit des maisons pour ceux avec des montants plus importants. On nous avait amenés à Bikélé Nzong pour visiter ces maisons, en compagnie d’un huissier de justice et des agents de l’habitat », a témoigné Claude Alphonse Assemdi, résident de Plaine Oréty. Il a également déclaré avoir « signé pour une maison de deux chambres d’une valeur de 15 millions de francs CFA », mais, n’a reçu « ni maison, ni argent ».
Les habitants en appellent à la compréhension des autorités et souhaitent que ces derniers trouvent des solutions urgentes.
Edna Youbou