Une réunion extraordinaire du bureau de l’Association des maires du Gabon (AMG), présidée par le Délégué spécial de la commune de Libreville, le général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo, s’est tenue jeudi 28 mars. Au centre des échanges, les projets de lois en vue de la communalisation du Code forestier gabonais.
A travers cette réunion, l’AMG, potentiel décideur au côté du gouvernement, réaffirme son engagement à contribuer à la réforme du Code forestier.
“Le projet de révision du Code forestier, voulu par les plus hautes autorités de la République, impose à chacun, de s’exprimer sur cette thématique qui est soumise à notre examen, afin que les communes du Gabon, s’approprient ce levier, dans l’intérêt des collectivités locales et des départements, pour bénéficier de la gestion des produits halieutiques et de la forêt”, a déclaré Judes Ibrahim Rapontchombo.
En proposant l’implication des populations locales dans la gestion des forêts, les maires comptent renforcer les capacités des communautés locales en matière de gestion forestière, de promotion de la création d’emplois locaux dans le secteur forestier et favoriser le développement économique des régions dépendantes des ressources forestières.
Ce projet est soutenu par des organisations internationales telles que l’Union européenne, la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Ces partenaires financiers apporteront leur expertise et leur soutien technique au gouvernement gabonais pour la mise en œuvre de ce projet ô combien novateur.
La communalisation consiste à décentraliser la gestion des forêts, généralement détenue par l’État, vers les collectivités locales. Les villageois et les communautés autochtones auront ainsi un rôle actif dans la gestion de la flore, ce qui leur permettra de mieux protéger leur environnement et d’en tirer des bénéfices économiques durables.
Melissa Brenth Mfono