Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) ont organisé du 24 au 26 mai 2023 à l’hôtel NOMAD du Gabon, une session de dialogue avec les acteurs du secteur privé sur les principes directeurs des droits de l’enfant et les entreprises. Une initiative qui vise à améliorer les conditions de vie des enfants et promouvoir leur développement.
Cet événement qui a vu la participation de plusieurs entreprises telles que Airtel, Eramet, Groupe Ceca-Gadis, Comilog, SAG, CDC, Do BTP, Gabon Clean Environnement, Setrag, GRBF, SEPROGA, ERNST & YOUNG, Gabon Emmanuel Service, SFE, Mi-Expertic, Nia-Bio, Direction Générale de l’Économie Sociale, Gabon 24, etc, a été l’occasion pour Erik WATREMEZ Vice-Président à la FEG en charge du Développement Durable et de la RSE de revenir sur l’importance du respect des droits des enfants.
« Les droits de l’enfant sont fondamentaux et doivent être respectés par toutes les entreprises qui opèrent au Gabon. Les enfants ont le droit à une vie digne, à une éducation de qualité, à une protection contre la violence et l’exploitation, ainsi qu’à une participation active dans les décisions qui les concernent. Nos entreprises doivent reconnaître ces droits et les respecter dans toutes leurs opérations, produits et services », a-t-il indiqué.
Selon Erik WATREMEZ, pour mener à bien une telle initiative, les « entreprises doivent veiller à ce que leurs pratiques commerciales ne nuisent pas aux enfants, par exemple, elles ne doivent pas utiliser le travail des enfants ni vendre des produits qui sont dangereux pour leur santé ou leur sécurité. Les firmes doivent également s’assurer que leurs activités ne contribuent pas à la discrimination ou à la marginalisation des enfants (…) Elles doivent contribuer à l’éducation et à la formation des enfants en leur offrant des opportunités de développement. Les entreprises peuvent également soutenir les programmes de protection de l’enfance et contribuer à la lutte contre la violence, l’exploitation et la pauvreté ».
« Le respect des principes directeurs des droits de l’enfant est un impératif pour toutes les entreprises qui souhaitent opérer dans un environnement durable et responsable. Les entreprises doivent adopter une approche attentive basée sur la transparence et la participation active de tous les acteurs en vue de garantir le respect des droits les plus vulnérables et leur permettre de vivre dans la dignité », conclut le Vice-Président de la FEG.
Pour Donatien TAMEKO, Représentant adjoint de l’UNICEF, « l’objectif de cet événement est d’aider le Gabon à améliorer son capital humain qui est le fer de lance de son développement ». Une initiative qui vient à point nommé quand on sait que le pays « a l’Indice de Capital Humain (ICH) le plus élevé en Afrique subsaharienne, soit 0,50 et que 50 % des enfants vivant au Gabon perdent la moitié de leur potentiel avant d’atteindre l’âge adulte ».
Au cours de cet événement, Mirana NORONIRINA RANARIVELO chargé des Partenariats entre les secteurs public et privé à l’UNICEF, a réuni les entreprises en panel afin de réfléchir de concert sur la question du respect des droits de l’enfant. Au sortir de ces devisés, plusieurs entreprises ont pris des engagements concrets à savoir : la rénovation des établissements scolaires; la sensibilisation des enfants sur les dangers de la voie ferrée; faire écho aux entreprises qui souhaitent communiquer sur le respect des droits des enfants; l’ouverture des bibliothèques ou des centres multimédias; organisation des journées portes ouvertes; l’accroissement du nombre de dont aux orphelinats; la construction d’une crèche comportant une zone d’allaitement spécial, la création d’un cadre de coordination nationale des actions pour la protection et la promotion des droits des enfants, etc. Autant de décisions qui permettront à terme de limiter l’impact de ce fléau sur la société.
Selon un récent rapport de l’UNICEF, plus de 160 millions d’enfants dans le monde sont astreints au travail des enfants. Pour mettre un terme à ce phénomène, l’organisme onusien rappelle que toutes les composantes de la société notamment, les gouvernements, les familles, les communautés, les individus et les entreprises doivent converger dans le même sens.
« De façon directe ou indirecte, intentionnelle ou non intentionnelle, les entreprises interagissent avec les enfants parce que ces derniers travaillent dans les usines ou les champs, parce que leurs parents sont des employés ou tout simplement parce qu’ils vivent dans des quartiers où les entreprises sont implantées », souligne l’UNICEF.
Les principes directeurs sur les droits de l’enfant et les entreprises développées par l’UNICEF, Save The Children et le Global Compact mobilisent les entreprises « pour respecter et promouvoir les droits de l’enfant au sein du milieu du travail à travers leur marché et dans la société. Les entreprises doivent s’assurer et démontrer qu’elles ne contreviennent pas au droit de l’enfant ».
Ainsi, elles garantissent de « bonnes conditions d’emplois aux jeunes travailleurs en encourageant leurs partenaires commerciaux à respecter et soutenir les droits de l’enfant, en adoptant des pratiques responsables de marketing en s’assurant que leur produisent ou service sont sans danger pour les enfants contribuant à construire une société où les enfants vivent et grandissent sereinement ».