Le Syndicat national des agents du ministère en charge de la pêche et de l’aquaculture (SYNAMIPA) a tenu jeudi 18 avril à Libreville, la capitale gabonaise, un point de presse, au cours duquel plusieurs aspects ont été relevés notamment la détérioration du centre nationale de pêche censé former la jeunesse aux métiers de la pêche ainsi que la suspension inopinée du budget d’entretien.
À ce jour, la direction nationale de la pêche qui comprend le centre national de pêche situé en plein cœur de Libreville n’est plus que l’ombre de lui-même. Depuis plus de six mois, les activités tournent au ralenti et les formations ont été suspendues. « Les bateaux sont à terre, parce qu’il n’y a pas de carburant, de papiers dans les bureaux, ni d’encre. Il n’y a rien. Le plus grave, c’est que notre outil qui permet la surveillance des navires de pêche qui exercent au large est aujourd’hui hors service », a fustigé Seboth Maganga, président du SYNAMIPA.
Avec près de 19 étangs non entretenus, du matériel défectueux, ce centre de formation semble mourir à petit feu. Face à cette situation peu reluisante, le SYNAMIPA est prêt à mettre les clefs sous le paillasson si leur condition de travail ne s’améliore pas. « Ils doivent s’employer à nous fournir tous les outils qui nous permettent de travailler, auquel cas, nous nous réservons le droit de rentrer en grève », a ajouté le président du syndicat.
Censé appuyer la politique gouvernementale en matière de développement durable des filières pêche et aquaculture, et aussi former plus de jeunes afin de résoudre la problématique du chômage et de l’inadéquation formation-emploi, ce centre a véritablement besoin d’une cure de jouvence.
Linda Ngnigone