La protection de la femme reste une question de premier plan pour les autorités de la transition. Lors d’un conseil interministériel tenu fin avril dernier par le premier ministre Raymond Ndong Sima, plusieurs points ont été abordés, notamment la mise en place d’un décret interdisant aux femmes enceintes d’effectuer certaines tâches en raison de leur état physique.
Bientôt, certaines tâches demandant des efforts physiques seront interdites aux femmes enceintes au Gabon, c’est ce qui ressort du dernier conseil interministériel tenu entre le premier ministre et les membres du gouvernement, le 26 avril dernier.
Parmi les 17 projets de textes législatifs et réglementaires passés au peigne fin lors de ce conseil, figurait le décret fixant la nature des tâches prescrites aux femmes enceintes. En effet, l’adoption de ce décret vise à protéger ces femmes de toute action préjudiciable à son état de santé.
Au Gabon, le Code du travail interdit l’emploi d’une femme pendant la grossesse et fixe la reprise du travail trois mois après l’accouchement. Cependant, en l’absence de textes de loi dans la législation du travail, il n’est pas rare de constater que des femmes ayant des grossesses avancées effectuent toujours des corvées pénibles.
Conséquemment, les membres du gouvernement de la transition, sur instruction du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, ont été chargés d’apporter des solutions concrètes pour le bien-être des femmes enceintes.
Cette séance de travail a donc permis de fixer un cadre de travail allégé pour la travailleuse enceinte. Un décret qui précise également que celle-ci ne pourrait être maintenue dans un emploi demandant des efforts physiques importants et devra donc être affectée à une activité qui lui est convenable.
Fabienne Okome