La ville de Porto Alegre a été sujet à des inondations dimanche 5 mai, occasionnant des dommages importants dont des pertes en vie humaines. Ces événements surviennent après des vagues de chaleur record à Rio de Janeiro et Sao Paulo et une sécheresse historique en Amazonie.
Une réelle course contre-la-montre a été engagée au Brésil le week-end dernier. Dans le sud du pays, la ville de Porto Alegre, en plus des 70 000 habitants évacués de leurs domiciles, la défense civile brésilienne dénombre plus d’un million de foyers actuellement privés d’eau courante. Un bilan provisoire, établi dimanche, faisait état d’au moins 78 morts et plus de 100 disparus. L’ancienne capitale du Forum social mondial a été submergée par les eaux boueuses du Rio Guaiba, une étendue d’eau de 496 km², montée à 5,3 mètres au-dessus de son niveau normal.
Dans l’État du Rio Grande do Sul, dont la capitale est Porto Alegre, les deux tiers des villes de la région ont été touchées par la montée des eaux. Selon les autorités locales, 15 000 personnes de cette partie du Brésil ont vu leurs logements totalement détruits et 421 000 bâtiments ont été privés d’électricité. À cet effet, L’aéroport international de la ville, comme le marché municipal ou les stades de football Grêmio et Internacional, ont été inondés et fermés pour une durée indéterminée par les autorités brésiliennes.
Selon les spécialistes, le Brésil est en passe de devenir l’un des États les plus touchés au monde par les catastrophes naturelles liées au changement climatique. Après une sécheresse historique observée en Amazonie au mois de novembre 2023, des vagues de chaleur record dans les villes de Rio de Janeiro et São Paulo en mars dernier, le sud du Brésil est désormais en proie à des inondations sans précédent.
Outre cette montée des eaux, on note également des pluies torrentielles ces derniers mois dans l’État du Rio Grande do Sul, l’un des plus prospères de la fédération du Brésil, situé à la frontière avec l’Argentine et l’Uruguay. Eduardo Leite, son gouverneur, n’a pas hésité à décrire ce territoire comme étant une « zone de guerre », révélant ainsi la gravité de la situation.
Pour remédier à cette situation d’urgence, des appels aux dons et gestes de solidarité pour les 341 localités touchées se multiplient. L’armée s’empresse de mettre en place des hôpitaux de campagne, des centaines de patients y ont déjà été évacués.
Charles Ayenoue