En Afrique subsaharienne l’agriculture est la principale source de revenu et de subsistance pour plus de 70% de la population adulte. Le secteur représente également plus de 40% de la population active totale de la région. Malgré son potentiel de création d’emplois, la population grandissante des jeunes ne s’y intéresse pas. Elle s’annonce pourtant comme une solution toute trouvée à la problématique du chômage chez les jeunes.
L’entrepreneuriat des jeunes est une des priorités stratégiques du gouvernement de transition afin de résoudre les problèmes liés au chômage. Mais l’agriculture, un secteur clé pour générer des revenus et résorber le chômage des jeunes au Gabon, peine à trouver grâce auprès de ces derniers. Le manque d’accès à la terre, au financement, aux marchés, aux technologies et aux compétences pratiques font partie des obstacles qui se dressent face aux jeunes voulant s’adonner aux métiers de la terre.
Bon nombre de Gabonais voient encore l’agriculture comme un métier très peu reluisant, caractérisé par de longues heures de travail acharné, de dur labeur et mal rémunéré.
Le secteur agricole est néanmoins un secteur clé et porteur d’emplois pour les jeunes, comme en témoignent certains jeunes. « Lassée d’attendre un emploi en adéquation avec mes qualifications, je me suis naturellement tournée vers l’agriculture de substances puis j’ai commencé à commercialiser mes produits » a déclaré une jeune entrepreneure reconvertie en agripreneuse depuis peu. Des réformes, bien que peu connues, ont déjà été mises en place par les autorités en charge de ce secteur, visant à promouvoir l’employabilité des jeunes dans ce domaine. La plus récente est la création d’une institution financière dédiée à l’entrepreneuriat et qui a déjà financé plusieurs agriculteurs, la BCEG, Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon.
L’Agripreneuriat se heurte encore à quelques difficultés en tête desquelles la prédominance de l’informel, les difficultés d’accès aux crédits des institutions financières du pays, sans oublier le manque d’une couverture sociale. Ce secteur d’avenir, qui est très peu valorisé auprès des jeunes et quasi méconnu du grand public, est assurément une des réponses les plus plausibles au problème du chômage des jeunes.