Dès son arrivée au pouvoir, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a fait de la restauration de la dignité des gabonais l’un de ses principaux chevaux de bataille. Pour concrétiser cet objectif, diverses mesures ont été prises.
À l’entame de son mandat, le président de la transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a initié une tournée nationale. Cette démarche visait à écouter les préoccupations des populations, en rencontrant divers acteurs de la société civile et du monde politique.
Cette série de visites a mené à l’adoption de plusieurs résolutions axées sur la dignité du peuple gabonais. Parmi celles-ci figure l’amnistie de nombreux prisonniers d’opinion, dont la libération de Jean Rémy Yama, président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, qui a particulièrement ému la population.
Pour lutter contre le chômage, des concours d’entrée dans des écoles universitaires, telles que l’Institut de l’économie et des finances (IEF-PR), l’École nationale des arts et manufactures (ENAM) et l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont été organisés. De plus, en novembre dernier, un processus de recrutement a été lancé dans la fonction publique, suspendu depuis 2018. Ce processus inclut la création de nouveaux postes budgétaires : 1200 dans le secteur de la santé, 1000 pour l’éducation nationale, et 500 pour les professionnels des médias publics. Une régularisation administrative de 4200 agents de l’État a également été achevée avec succès, selon les données officielles.
La dignité passe également par le logement. Ainsi, le chef de l’État s’est rendu en décembre 2023 à la décharge de Mindoubé, où 18 familles vivant dans des conditions précaires ont été identifiées pour être relogées. Selon les autorités de transition, une première vague de 10 familles a déjà été installée dans de nouveaux logements à Bikélé, dans la commune de Ntoum. Le relogement du reste des familles est prévu dans une seconde phase.
Ces initiatives préparent le terrain pour le dialogue national, prévu du 1er au 30 avril 2024. Cet événement clé constitue la première étape du chronogramme de la transition.
Charles Ayenoue