Après avoir obtenu le départ de 1500 soldats français présents dans le pays, les militaires au pouvoir au Niger, désirent désormais renégocier les accords militaires avec les pays qui disposent encore de forces sur le territoire.
Annoncé par une note destinée aux missions diplomatiques présentes dans le pays, le ministère des affaires étrangères procédera à une révision de tous les accords signés par le passé avec tous les partenaires. Présent au Niger il y a une semaine, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait effectué une visite à Niamey dans l’objectif de souhaiter que ses 100 soldats, basés à Tillia dans le nord de la région de Tahoua, restent pour continuer à former les forces spéciales nigériennes. Les Belges et les Italiens ont également des soldats dans le cadre de la force de l’Union européenne EUheCAP Sal.
Notons que Washington a réaffirmé son intention de rester dans le pays. Aujourd’hui près de 1000 soldats américains sont déployés sur la base aérienne 101 non loin de l’aéroport international de Niamey Diori Hamani. Les États-Unis disposent également d’une base de drones dans la région d’Agadez. Cette base aérienne, la 201, constitue la principale base de renseignement du Pentagone au Sahel.
Elle est équipée de drones armés, et d’avions de transport. Avec une superficie de plus de 25 kilomètres carrés, la base est la deuxième plus grande base américaine sur le continent derrière celle de Djibouti.
D’après le ministère des Affaires étrangères, cette note ne signifie pas pour l’instant que les militaires au pouvoir, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, désirent que les troupes américaines quittent le Niger. Niamey parle d’un projet de protocole d’accord.
JEAN SÉRAPHIN MBA NGUEMA