Le Sahel reste au cœur des préoccupations sécuritaires de la CEDEAO. La région est en proie à une recrudescence d’attaques terroristes, à la montée de l’extrémisme violent et à une criminalité transnationale organisée.
Ces menaces exacerbent les tensions sociales et freinent les efforts de développement. Lors de la Conférence, les chefs d’État ont fermement condamné ces activités, tout en appelant à une coopération renforcée pour éradiquer le terrorisme et rétablir la stabilité.
Dans ce contexte, le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO pose un défi supplémentaire à l’unité régionale. Ces trois pays, confrontés à des transitions politiques complexes, cesseront officiellement d’être membres en janvier 2025. Toutefois, une période transitoire de six mois (jusqu’au 29 juillet) a été fixée pour laisser la porte ouverte à un dialogue diplomatique et à un éventuel retour dans l’organisation.
La Conférence a souligné l’importance de la médiation dans cette crise. Les efforts exemplaires des médiateurs, notamment les présidents du Sénégal et du Togo, ont été salués. Parallèlement, la CEDEAO prépare un plan de contingence pour gérer les relations politiques et économiques avec ces États, dans le cas où leur retrait deviendrait définitif.
Face à ces défis, la CEDEAO réaffirme son attachement aux principes de démocratie et de bonne gouvernance. Elle reste déterminée à protéger ses États membres contre les dérives autoritaires et les menaces sécuritaires, tout en maintenant un cadre de dialogue pour préserver l’intégrité de l’organisation.

