Au Sénégal, les spécialistes estiment que l’érosion côtière du littoral sud est principalement causée par des facteurs naturels dont le changement climatique, mais aussi par des actions anthropiques, toutes choses à l’origine de l’avancée de la mer, un phénomène qui menace les activités agricoles dans cette région.
D’après les chercheurs au département de géographie de l’unité de formation et de recherche, l’un des facteurs de vulnérabilité de cette partie du littoral sénégalais, est imputable à la pluviométrie associée à l’augmentation des températures du globe lié au changement climatique .et à la baisse de la pluviométrie.
Une baisse de la pluviométrie qui a provoqué, dans cette partie sud du pays, la remontée de l’eau de mer au-delà de Djanna Malary, dans la région de Sédhiou, selon des experts. Les chenaux de marée, envahis par l’eau de mer et la salinité élevée, ont entraîné la perte des parcelles rizicoles.
Selon les océanographes, en plus des facteurs naturels, « le littoral de Diembéring, en passant par Diogué et d’autres localités côtières du Sénégal, a subi aussi de fortes pressions liées à l’activité humaine. »
Le long du littoral de Diembéring, des dunes morcelées s’affaissent au contact des vagues, affectant ainsi L’écosystème de mangrove sur des kilomètres. Notons que pendant la période coloniale, un phare avait été construit sur la plage de l’île de Diogué, à 100 mètres de l’eau. Ce phare est aujourd’hui dépassé par la côte qui a reculé d’environ 200 mètres.
Dans plusieurs villages côtiers et insulaires de Diembéring, l’avancée de la mer a détruit le rideau protecteur constitué de la plage et de la végétation du littoral qui fixait le sable dunaire. La mer avance vers les bas-fonds des rizières et les habitations des villageois qui disent craindre le pire pour l’avenir de leurs villages.
Nely Ngonde