Faure Gnassingbé, le président togolais, est très attendu par les populations quant à la promulgation de la nouvelle constitution, source de récentes tensions politiques dans le pays. Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo invite les responsables des institutions de la République à saisir la Cour constitutionnelle pour une révision complète du texte.
La nouvelle constitution adoptée la semaine dernière par les députés togolais continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Censé être promulgué, dans deux semaines, par le chef de l’État, le nouveau texte annule le régime présidentiel pour laisser place au régime parlementaire.
Un régime dans lequel le président du conseil des ministres issu du parti majoritaire aura la totalité du pouvoir. La décision du changement de la constitution est intervenue à environ 14 jours des élections législatives dans le pays, soulevant ainsi de vives tensions. Les membres du gouvernement affirment que cette réforme constitutionnelle importante fait partie des « aspirations profondes du peuple ».
Une allégation fortement contestée par les partis de l’opposition et la société civile qui y voient un coup d’État constitutionnel. C’est la raison pour laquelle plusieurs institutions du pays devraient saisir la Cour constitutionnelle pour une analyse complète des conditions dans lesquelles ce texte a été adopté, selon les membres des associations politiques.
La démarche permettra la compréhension de la légitimité ou non de la nouvelle constitution par tout le peuple togolais.
Frey Demba