En France, une enquête préliminaire a été ouverte samedi 4 mai pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger contre Total Énergie. Le géant des hydrocarbures, qui avait un projet gazier dans la région de Palma au Mozambique, est accusé de négligence dans l’évaluation des risques sécuritaires.
Les faits remontent à 2021, lors de l’attaque jihadiste à Palma au Mozambique. À cette période, Total Énergie avait un projet gazier dans la région.
Parmi les plaignants figurent des victimes de l’attaque jihadiste du 24 mars 2021 à Palma. Selon l’enquête du journaliste indépendant Alexander Perry, le bilan s’élève à 1402 civils décédés ou disparus, dont 55 sous-traitants.
Les victimes plaignantes pointent la part de responsabilité de Total Énergie dans cette attaque pour non-assistance à personne en danger. Car elles accusent la multinationale d’avoir refusé d’aider les secours en fournissant du carburant aux hélicoptères qui évacuaient les civils.
Autre accusation, le manque de protection envers les sous-traitants. Les plaignants assurent que le groupe était informé de l’attaque imminente des jihadistes.
Des accusations fermement rejetées par le géant des hydrocarbures. Lors du dépôt de plainte l’année dernière, le groupe rappelait l’aide d’urgence mobilisée par ses équipes pour permettre l’évacuation de 2500 personnes du site d’Afungi, à une dizaine de kilomètres de Palma, au centre des attaques.
Sur ce site, il s’y tenait le chantier d’un grand projet gazier aujourd’hui suspendu, mais dont le coût s’élève à 20 milliards de dollars d’investissement.
Sarah Zinédine