Depuis le 8 novembre 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), par la voix du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a tenu à honorer non seulement la mémoire de l’ancienne présidente par intérim, Rose Francine Rogombé (de juin à octobre 2009), mais aussi à la réhabiliter en tant que troisième présidente de la République gabonaise.
Dans son élan de restauration des institutions, le CTRI a marqué un grand coup avec la réhabilitation de l’ex-présidente par intérim du Gabon, Rose Francine Allela Etomba épouse Rogombé.
L’histoire de la jeune République gabonaise vient d’inscrire, en lettres d’or dans ses lignes les plus marquantes, le nom de l’ancienne présidente du Sénat comme étant officiellement la troisième présidente du Gabon après Léon Mba Minko Mi Edang et El Hadj Omar Bongo Ondimba, né Albert Bernard Bongo.
Même si cette réhabilitation intervient huit ans après son décès, celle que l’on surnommait la « dame de fer » a retenu l’attention des nouveaux dirigeants du pays. Lors du conseil des ministres du 8 novembre 2023, ils ont acté la décision de la reconnaître pleinement comme présidente de la République, soulignant le rôle majeur joué lors de l’intérim assuré par cette dernière entre juin et octobre 2009, après le décès d’Omar Bongo Ondimba et avant l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba.
Sans cette reconnaissance, Rose Francine Rogombé aurait été oubliée dans les annales de l’histoire du Gabon, une situation que le CTRI a tenu à corriger, surtout qu’elle avait contribué à la stabilisation des institutions. Selon les autorités de transition, il ne fallait pas « nier » son implication dans la transition de 2009.
Rose Francine Rogombé est donc officiellement la troisième présidente de la République gabonaise, la première femme à avoir mené le Gabon vers de nouveaux horizons, notamment sa première transition.
Première femme présidente du Sénat et première femme chef d’État, elle a ouvert la voie à la gent féminine pour accéder à de hautes fonctions, autrefois difficilement accessibles. Son nom restera à jamais gravé dans l’histoire du Gabon. Elle, qui lors de sa prestation de serment, n’imaginait pas que ce geste allait la propulser, 15 ans plus tard, au rang de cheffe de l’État et non plus seulement présidente par intérim.
John Fitzgerald Nzue