Le ministre gabonais de la Justice, Paul-Marie Gondjout, a exprimé sa consternation, vendredi 22 mars, sur les conditions d’inhumation des victimes de l’accident survenu le 20 mars 2024 sur la plateforme pétrolière Becuna, exploitée par Perenco Oil & Gas Gabon, au large des côtes gabonaises.
À la suite de l’ouverture d’une enquête par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Port-Gentil, capitale économique du Gabon, des premiers éléments ont été divulgués.
Dans un communiqué de presse, le ministre de la Justice a indiqué qu’après le transfert des corps à la maison funéraire GASEPGA, à Port-Gentil, les responsables de cet établissement ont déclaré ne pas être en mesure de conserver les dépouilles à la morgue, du fait de leur état.
En conséquence, GASEPGA a suggéré aux représentants de Perenco, de la Mairie, des familles et aux Officiers de police judiciaire (OPJ) de procéder à l’inhumation immédiate des victimes.
Le communiqué précise que des mesures ont été prises avant l’inhumation. « Les dépouilles ont fait l’objet de constatation et de prélèvement d’ADN par un médecin en vue notamment de déterminer l’identité des personnes décédées », a précisé le Garde des Sceaux.
Face aux mauvaises conditions d’inhumation des victimes, Paul-Marie Gondjout a vivement fustigé ces pratiques. « Le ministre de la justice déplore les conditions d’inhumation des victimes de cette tragédie dont la responsabilité n’incombe pas au parquet », peut-on lire dans le communiqué.
Le membre du gouvernement a également tenu à rassurer les familles des victimes de la poursuite de l’enquête de cette tragédie qui a causé la mort de 5 personnes.
Charles Ayenoue