Lancé par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, le dialogue national inclusif s’est ouvert mardi 2 avril, à Libreville. Cet événement historique, qui a vu la participation de milliers de gabonais, marque le début de plusieurs semaines d’intenses travaux.
Après avoir observé une minute de silence pour tous les gabonais morts pour la liberté, notamment ceux des émeutes de 2016, le chef de l’État, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, dans son discours inaugural, a tenu à préciser le principal intérêt de ce dialogue, avant d’annoncer les couleurs des discussions à venir.
« Je souhaite que mon message porté par la foi et l’amour du pays parvienne à mes chers compatriotes vivant dans le Gabon profond ainsi qu’à ceux de la diaspora », a déclaré le président de la République. « Certes, le présent dialogue abordera également les sujets liés à la politique. Il ne saura ni être politicien, ni politicard », a-t-il ajouté. Ces propos font référence à de vieilles pratiques au Gabon, qui durant les précédents dialogues et autres concertations nationales privilégiaient les sujets politiques aux thématiques sociales, touchant directement la vie des populations.
Présent à cet événement, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, s’est réjoui du respect du chronogramme de la transition établi par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et a encouragé toutes les parties prenantes à ce dialogue national inclusif à faciliter le processus de transition dans le pays.
En plus de cela, le président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui a joué un rôle de facilitateur de la levée des sanctions infligées au Gabon par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), a rassuré le peuple gabonais quant à l’accompagnement des membres de l’institution sous-régionale dans le processus de transition au Gabon. Sa présence en est d’ailleurs une preuve tangible.
Ce dialogue, devant dessiner les nouveaux contours politiques, institutionnels et sociaux de la République gabonaise, s’inscrit dans le respect du chronogramme de la transition, décliné, en novembre 2023, par le CTRI.
Charles Ayenoue