Mécontente, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a annoncé ce mardi 05 mars 2024, son intention d’entamer des poursuites judiciaires contre ses détracteurs. L’entreprise gabonaise veut que la loi punisse les responsables des actes de violence envers ses employés et son matériel de travail.
Ces dernières semaines, la SEEG dit avoir enregistré des cas de violence à l’endroit de son personnel et ses équipements. Parmi les cas recensés par l’entreprise, il y a, entre autres, des agents séquestrés, des locaux saccagés et du matériel roulant dégradé.
Ces actes seraient, selon eux, la conséquence d’une campagne de haine menée contre la société sur les réseaux sociaux, les services de messagerie en ligne et certains médias locaux. Au vu de ce constat, un coupable semble être désigné par l’entreprise. « Certains de nos clients, mus par une lecture biaisée du contexte, n’hésitent plus à passer à l’acte », a souligné la division principale de la communication de l’entreprise.
Ces attaques, décriées par la SEEG, apparaissent comme une des manifestations du profond mécontentement des populations. Notons que ces faits, relevés par l’entreprise d’Etat en charge de l’énergie et de l’eau, font suite à une vague d’intenses coupures intempestives d’eau et d’électricité enregistrées à Libreville, à Port-Gentil et dans d’autres provinces du pays.
Une marche pacifique avait d’ailleurs été organisée le mercredi 21 février dans la ville portuaire, pour exprimer un ras-le-bol face à ces nombreux délestages. Les actes de violence observés dans la même période que ces événements, sont jugés archaïques par la SEEG. « Il est également à déplorer que ces comportements d’une autre époque s’étendent sur l’ensemble des usagers, notamment sur ceux qui ont le plus besoin de nos services », a indiqué la société.
Forte de toutes ces observations, les Société d’énergie et d’eau du Gabon entend appliquer des sanctions fermes. « La Direction générale de la SEEG se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires chaque fois qu’elle aura connaissance de tels agissements, afin que leurs responsables soient sanctionnés à la mesure de leur acte », a-t-elle précisé.
Charles Ayenoue