Les tenanciers des commerces de nuit ont tenu une conférence de presse ce jeudi 15 février à l’Oxy, sis à Montagne Sainte, un quartier du 3e arrondissement de Libreville. L’objectif de la réunion étant de s’adresser aux autorités de la transition, en tête desquels le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, au sujet des difficultés qu’ils encourent suite aux effets du couvre-feu sur leurs activités.
Le Collectif des établissements de nuit du Gabon (CENG), le Collectif des tenanciers des bars et snack-bars du Gabon (CTBSG), le collectif des employés du secteur nuit (CESN) et le Club de tourisme du Gabon (CTG) ont tenus une conférence de presse ce jeudi 15 février, au cours de laquelle ils ont lancé un cri d’alarme à l’endroit du Chef de l’Etat, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
Ces collectifs appellent à l’action des autorités compétentes pour rétablir leur dignité par la restauration de leur emploi ou l’allégement des mesures qui affectent leur secteurs d’activité. Ils proposent la baisse de la pression fiscale, l’exonération des impôts professionnels et des impôts locaux mais également la dispense de TVA à l’achat pour tous les établissements affiliés jusqu’au 31 décembre 2025.
L’amélioration des conditions de vie étant l’une des priorités du président de la transition, Ralph Sambouni, porte-parole des collectifs a rappelé que la première condition du bien-être, est « la dignité par l’emploi donc par le travail, l’entrepreneuriat et par la réalisation de soi ».
« Monsieur le Président, ce ne sont pas les multinationales qui sont impactées, ce ne sont pas les cadres et hauts cadres des entreprises privées et de l’Administration qui sont directement touchées. Ce sont les bas niveaux de qualification, c’est le petit peuple qui a crié « Victoire » au matin du 30 août 2023 qui est lourdement et directement impacté », a déclaré Ralph Sambouni.
Selon lui, ces propositions permettraient, d’une part « la survie de ce secteur d’activité et le retour à l’emploi de milliers de gabonais, mais aussi de le redresser après 4 années de marasme économique dû à des facteurs exogènes ».
Ces collectifs, ayant entrepris des démarches formelles jusque-là sans suite favorable, souhaitent être conviés par les autorités compétentes. Néanmoins, parce que des milliers de vie en dépendent, une assemblée générale constitutive d’une fédération, dite Fédération CHR et Assimilés du Gabon (FCHRAG) se tiendra le samedi 24 février prochain à l’Oxy de Libreville.
Fermeture des établissements de nuit, chômage technique, pression fiscale, etc, sont autant de maux qui minent le secteur du commerce de la nuit depuis la réinstauration du couvre-feu. Une mesure qui a contraint certains à mettre la clé sous le paillasson, comme ce fut déjà le cas il y a 4 ans lors de la survenue de la pandémie de Covid-19.
MMP