Plus que quelques heures avant l’ouverture du dialogue national inclusif tant attendu par le peuple gabonais. Retour sur les événements majeurs qui ont précédé la tenue de cette grand-messe qui va réunir pendant 1 mois toutes les composantes de la société gabonaise.
580 participants sont attendus au dialogue national qui revêt un caractère inclusif. Les jeunes, les femmes, les partis politiques, la société civile , les religieux, la communauté pygmée, les membres du comité pour la transition et la restauration des institutions, les gabonais de la disparo, tous mettront leur réflexions à contribution pour écrire une nouvelle histoire au Gabon.
Le dialogue national inclusif a pour mission de fixer la durée de la transition et de proposer l’organisation politique, économique et sociale de la nation après la transition ». En clair, le dialogue a pour but de préparer l’après-transition, la transition moment historique pour le pays après l’acte salvateur des militaires le 30 août 2023.
On s’en souviendra qu’en octobre dernier, le premier ministre de transition avait lancé l’appel à contribution. Un appel qui a porté ses fruits puisque le ministère de la Réforme des institutions à enregistré plus de 38 milles contributions sur la plateforme Mbova comme en présentiel.
A quelques jours de la tenue de la grand-messe, des voix se sont faites entendre pour demander le report de ces assises sauf qu’au sortir du dernier conseil des ministres 24 mars dernier, et la conférence de presse du ministre de la réforme des institutions ont bel et bien maintenu cette concertation du 2 au 30 avril 2024. Soulignant le caractère transparent de la nouvelle gouvernance, le dialogue coûtera entre 3 à 5 milliards de fcfa. Les fonds serviront pour loger, nourrir et transporter les participants au dialogue.
Pour ce qui est du déroulement du dialogue, le président de transition a désigné l’archevêque de Libreville, qui a accepté de présider ces assises et les travaux se passeront en commission et en sous-commission. Les sous-commissions remonteraient l’information à la Commission. Chacune des commissions établira son rapport et le bureau du dialogue composé de 28 membres, présentera le rapport définitif du dialogue avec les actes qui vont l’accompagner. C’est ce document final que le président des assises, donc l’archevêque Monseigneur Iba-Ba, présentera aux autorités de la transition.
Puisque l’objectif principal d’un dialogue n’est pas l’entente, mais la compréhension mutuelle, les Gabonais pourront se parler et définir ensemble le cadre d’un nouveau Gabon, digne d’envie.
Yvette Moussounda