Après la libération d’un détenu, le suivi sécuritaire est envisageable. Ce processus est mis en place pour limiter les cas de récidive. Depuis la libération le 1er avril dernier d’environ 1000 prisonniers, près d’une vingtaine d’entre eux sont déjà repartis devant le parquet.
Si dans les pays développés tels que les États-Unis, les services judiciaires prévoient des procédures visant la surveillance d’un ex-détenu après sa libération, au Gabon, il n’existe aucune loi en rapport avec le suivi en matière de sécurité d’un prisonnier nouvellement mis en liberté.
La mission de surveillance d’un tel cas est dédiée aux forces de l’ordre. Cependant, en 2024, il n’existe aucune structure compétente pour le suivi des ex-détenus, sur une période dite d’observation.
Pour pallier cette problématique, les autorités de la transition, au pouvoir depuis août 2023, ont proposé une loi en rapport avec le suivi de personnes sorties de prison. Celle-ci est prévue dans la réforme du code de procédure pénal, avec l’instauration de la juridiction et de l’application des peines.
C’est au cours du dernier conseil des ministres du 20 mars 2024, présidé par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, que le projet du suivi des anciens détenus a été adopté.
Selon une source judiciaire, il y aura bientôt dans le pays, un organe chargé du suivi du détenu, de la prison, à sa libération et même au-delà. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que la situation géographique du Gabon, notamment en matière de traçage des villes et des quartiers, reste une énorme difficulté en ce qui concerne les opérations des agents des institutions en charge du suivi.
Frey Demba