En Afrique du Sud, la ville de Johannesburg fait face à une pression sans précédent. La compagnie nationale d’électricité, Eskom, menace de procéder à des délestages à travers la capitale si la municipalité ne règle pas sa dette, estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros. Une situation préoccupante pour les habitants et les entreprises.
Eskom a lancé un ultimatum au gouvernement sud-africain, envisageant d’instaurer des délestages périodiques en raison du non-paiement de cette dette. Face à cette situation délicate, le maire de Johannesburg et le ministre de l’Électricité s’efforcent de trouver une solution pour éviter ces délestages, qui plongeraient la ville dans le noir dès décembre, en pleine saison festive.
Cependant, les négociations entre les deux parties demeurent tendues. Eskom exige que la ville règle sa dette, tandis que la municipalité accuse l’entreprise de surfacturation. Pour la population, ces délestages impactent gravement la vie quotidienne et les activités économiques.
Selon les résidents, cette crise s’explique par plusieurs facteurs : le mauvais entretien des centrales vieillissantes, la gestion inefficace du réseau électrique et l’endettement de la compagnie nationale, qui détient le monopole. À cela s’ajoute la recrudescence des vols et des actes de vandalisme sur les infrastructures de la capitale lors des coupures d’électricité.
Wayne Duvenage, militant anticorruption et défenseur des droits civiques, rappelle qu’en réponse à la crise, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait, le mois dernier, décrété l’état de catastrophe nationale. Il espérait ainsi aider la population, notamment les agriculteurs et les commerçants, à surmonter les effets de cette crise électrique. Le chef de l’État a également réaffirmé son engagement à restructurer Eskom.
De nombreux sud-africains demeurent sceptiques quant aux changements annoncés. En attendant que les autorités agissent, cette situation pourrait avoir des conséquences significatives pour les habitants et les entreprises de Johannesburg.