Samedi 30 mars 2024, le conseil d’experts sur la participation de la Russie à l’association des BRICS, a réaffirmé l’ambition de ce groupe composé de neuf pays du Sud à investir sur le continent africain. Pour ce faire, une politique en rupture totale avec la mondialisation occidentale est prévue cette année.
Adopter une nouvelle stratégie de coopération avec les pays africains est la volonté des BRICS+. À travers une politique visant à faire de l’Afrique un continent développé par ses propres moyens, ce groupe intergouvernemental entend associer l’Afrique au combat de la création d’un monde multipolaire.
Selon le Dr Victoria Panova, cheffe du Conseil d’experts sur la participation de la Russie au BRICS+, la politique extérieur de cette organisation envisage des coopérations avec les pays africains sur plusieurs domaines, dont l’énergie, l’électronucléaire, la mécanique, l’électronique, l’optique, l’instrumentation médicale, le spatial, l’agriculture, l’agroalimentaire, la médecine et la santé publique.
Victoria Panova a également déclaré que les africains, régulièrement invités à participer à des programmes en Russie, ne devraient plus se contenter d’apprendre à appliquer des technologies importées, mais à devenir eux-mêmes producteurs et exportateurs de savoir. Dans cette politique des BRICS+ pour le continent, un point d’honneur serait mis sur le respect de l’indépendance et de la souveraineté des États, les relations d’égal à égal et les partenariats gagnants-gagnants dans le domaine monétaire et financier.
Initialement composé de cinq pays fondateurs que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, les BRICS ont intégré depuis janvier 2024 4 autres membres, à savoir l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran, d’où le changement de dénomination de BRICS à BRICS+. Ces pays représentent, en 2024, près de la moitié de la population du globe et 27 % du produit intérieur brut mondial.
Charles Ayenoue