Au Gabon, les produits locaux vendus sur le marché se démarquent par leurs prix exorbitants, par rapport aux marchandises importées. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation.
Le coût élevé des produits « made in Gabon » représente un défi dans la société depuis plusieurs années. La crise sanitaire mondiale de Covid-19, qui a entraîné une hausse des prix suite à la fermeture des frontières, n’a fait qu’empirer le problème.
Selon Alban Miguely, responsable provincial de l’association SOS Consommateurs, l’un des principaux facteurs est le coût d’acheminement des produits de l’intérieur du pays jusqu’à la capitale, Libreville. Ces trajets sont ponctués de multiples checkpoints, entraînant le paiement d’amendes. Les producteurs, quant à eux, cherchent à récupérer les bénéfices de leurs ventes.
Un autre facteur est l’alignement des prix, une pratique courante dans le commerce où les marchands fixent les prix de manière arbitraire et s’accordent pour vendre à ces tarifs, ce qui est juridiquement qualifié d’entente illicite.
Alban Miguely critique également le laxisme des consommateurs qui achètent ces produits malgré les prix élevés. Le secteur de l’agriculture, qui représente seulement 1 % du budget national, montre que ce domaine est peu développé. Une politique agricole visant l’auto-suffisance alimentaire devrait être priorisée pour contribuer à la lutte contre la vie chère au Gabon.
Aïcha Désirée Minkoh