Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI), Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, s’est rendu tour à tour aux Emirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite le 6 décembre, pour resserrer les liens avec ses alliés du Golfe, escorté de quatre avions de combat.
Depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine, les voyages internationaux de Vladimir Poutine sont limités. Le président russe privilégie des déplacements vers des pays ou régions n’ayant pas ratifié les statuts de la Cour Pénale Internationale de La Haye, comme le Kirghizistan, la Chine, et récemment, les pays du Golfe. La visite éclaire du maître du Kremlin escorté de quatre avions de chasse Su-35 aux Emirats Arabes Unis puis en Arabie Saoudite, visait principalement à consolider les partenariats financiers avec les deux États pétroliers.
À Abu Dhabi, Vladimir Poutine a été accueilli avec les honneurs par son homologue émirati, Mohammed Ben Zayed, à coups de tirs de canon et de fumigènes aux couleurs du drapeau de russe. Le maitre du Kremlin a souligné l’importance des Émirats Arabes Unis en tant que « principal partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe ».
Lors de sa visite à Riyad, Vladimir Poutine a exprimé que « rien ne peut empêcher le développement de nos relations amicales (…) Il est très important pour nous tous d’échanger avec vous des informations et des évaluations sur ce qui se passe dans la région. Notre rencontre est certainement opportune », a-t-il ajouté.
Cette tournée diplomatique de Vladimir Poutine dans le Golfe, malgré les sanctions imposées contre son pays et le mandat d’arrêt dont il fait l’objet, illustre clairement la stratégie du maître du Kremlin de sortir la Russie de l’isolement et de renforcer les liens avec ses alliés stratégiques.