La COP 29, qui s’est achevée dimanche 24 novembre à Bakou en Azerbaïdjan, a accouché d’un accord décevant pour les pays en développement en matière de financement climatique. Alors qu’ils réclamaient initialement 1 300 milliards de dollars par an, les pays développés se sont engagés à mobiliser 300 milliards de dollars par an à partir de 2035.
Les négociations ont été intenses sur la question du financement. Les pays développés avaient initialement proposé d’augmenter leur contribution annuelle à 250 milliards de dollars d’ici à 2035. Une offre jugée insuffisante, voire provocante par les pays en développement, qui estiment avoir besoin de 500 à 1 300 milliards de dollars par an pour financer leur transition énergétique et s’adapter aux impacts du changement climatique.
Des économistes mandatés par l’ONU, comme Nicholas Stern et Amar Bhattacharya, ont plaidé pour un objectif de 300 milliards de dollars par an, afin d’avoir un impact significatif.
Les États-Unis et l’Union européenne ont reconnu que l’objectif de 300 milliards de dollars nécessiterait un effort « extraordinaire ». Les européens, sous pression, ont insisté sur la nécessité de formuler des promesses réalistes.
La Chine, premier pollueur mondial, a refusé toute obligation financière, réaffirmant que la responsabilité incombe aux pays développés, conformément à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992.
Après des négociations difficiles, un accord a finalement été trouvé sur un montant de 300 milliards de dollars par an à partir de 2035. Un accord a minima qui laisse un goût amer aux pays en développement, qui subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique.
Depuis 2009, les pays développés peinent à honorer leurs engagements financiers, alors que les impacts du changement climatique se font de plus en plus sentir dans les pays en développement.