Le projet de la transgabonaise qui doit couvrir le tronçon Libreville-Franceville, a été lancé en septembre 2020 par l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Ce projet scindé en trois grandes phases devrait permettre de bitumer près de 800 km de route afin de faciliter les déplacements et les échanges commerciaux entre la capitale du Gabon et d’autres localités de l’intérieur du pays. Pour la réalisation d’un tel projet, un montant global de 600 milliards de FCFA a été prévu.
La transgabonaise est la route principale qui devrait traverser le pays de l’est à l’ouest permettant de relier les grands espaces agricoles du Gabon. Cette route, hautement stratégique pour le pays, se trouve actuellement dans un état de dégradation avancé ne permettant pas de se déplacer dans des conditions sécuritaires acceptables. La rénovation d’une bonne partie de cette route revêt une importance cruciale en matière de mobilité des biens et des personnes.
Dans l’optique de revoir l’amélioration de ce gigantesque chantier, les anciens dirigeants avaient lancé, en 2020, les travaux de réhabilitation du tronçon Libreville-Franceville pour une durée de livraison prévue pour fin 2023. L’ensemble des travaux sur la transgabonaise était estimé à 600 milliards FCFA.
La première phase de ce projet d’une longueur totale de 81 km couvrait le tronçon pk 12-pk 105 pour un montant global de 75 milliards de FCFA, et ce sont les entreprises AFCONS International et la Société autoroutière du Gabon (SAG) qui avaient été sollicitées, pour une livraison en 18 mois.
La seconde phase, elle, devrait aller de Nsile à Bifoun sur 63 km et de Bifoun à Ndjolé sur 56 km. Les travaux devaient être lancés au cours du 1ᵉʳ semestre 2023 et devaient être achevés au cours de la même année, selon les accords entre le gouvernement sortant et les entreprises adjudicataires.
Ce projet prend sa source à Libreville, au PK 0 de l’actuelle RN 1, en passant par Bifoun, Ndjolé, Alembe, avant de rejoindre le carrefour Lalara où elle sera alimentée par le trafic routier provenant du nord du Gabon et, au-delà, du Cameroun et de la Guinée Equatoriale. Elle croise ensuite le Chemin de fer transgabonais à Booué pour un mariage entre le transport routier et le transport ferroviaire, avant de traverser l’Ogooué-Lolo et d’atteindre Franceville où se trouve son point kilométrique final.
Le financement, l’aménagement et l’entretien des routes nationales 1,2,3 et 4 sur le tronçon Owendo-Ndjolé-Carrefour Leroy-Lastourville-Moanda-Franceville avait été conceptualisé et organisé selon des contrats publics privés à hauteur de 600 milliards de FCFA.
Fabienne Okome