Avec un taux de participation de 51,56 % aux élections législatives, le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a annoncé en conférence de presse, le samedi 11 janvier dernier, la victoire du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), avec 124 sièges sur 188 lors des premières élections organisées depuis 2011 dans ce pays.
À la suite de ces élections « trente huit partis et regroupements politiques seront représentés à l’assemblée nationale » selon le président de l’ANGE, Ahmet Bartchiret. Le parti RÉVEIL de l’ancien premier ministre Albert Pahimi Padacké revendique plus de 50 sièges dans les urnes, en lieu et place des 12 sièges et la deuxième place annoncés par la Commission électorale, et a qualifié ces élections de « mascarade indigne ».
Il serait suivi par le parti le Rassemblement pour la démocratie et le renouveau avec 8 sièges, puis du parti Union nationale pour la démocratie et renouveau avec 7 sièges. Les autres formations politiques en lisse n’ont, quant à elles, obtenues qu’un seul siège dans le meilleur des cas.
La commission électorale tchadienne a publié les résultats des législatives province par province avec un peu plus de cinq heures de retard. Dimanche dernier, l’agence n’avait toujours pas communiqué sur les résultats des deux autres élections. Le premier parti d’opposition, les transformateurs, avait qualifié « d’ échec retentissant » le processus électoral mise en place par le pouvoir en appelant au « boycott massif » en prévision des « résultats préfabriqués ».
Rappelons que près de 8 millions d’électeurs se sont rendus dans les urnes en décembre dernier pour les élections législatives provinciales et locales au Tchad. Le Code électoral tchadien prévoit la possibilité de contester les résultats cinq jours après la proclamation définitive des résultats attendus le 03 février prochain.