Après nouvelle constitution adoptée le 25 mars dernier, au Togo, qui accorderait au Parlement, le pouvoir de choisir le président de la République, l’opposition et le clergé appellent la population à contester contre cette mesure.
Une pilule difficile à avaler pour ces derniers, qui déplorent l’adoption de cette loi qui pourrait éliminer la prochaine élection présidentielle et de ce fait prolonger le mandat du Chef de l’Etat jusqu’en 2031.
En début de semaine, le Togo a fait adopter une nouvelle loi qui permettrait au Parlement d’élire le président de la République par une voie autre que le suffrage universel direct. En attente de sa promulgation par le Chef de l’Etat du Togo, Faure Gnassingbé, l’opposition exprime clairement son mécontentement et invite à la résistance.
Mais l’opposition craint que la fonction de président du conseil des ministres ne soit un moyen pour Faure Gnassingbé de prolonger le pouvoir, qu’il détient depuis 19 ans.
En effet, cette nouvelle disposition provoquera certainement l’annulation des prochaines élections présidentielles prévues pour l’année prochaine, du fait que Faure Gnassingbé soit élu d’office à l’expiration de son mandat en 2025, pour les 6 prochaines années.
D’après les experts, la Constitution réduit le pouvoir des futurs présidents en insérant une limite d’un mandat et en donnant plus de pouvoir à un personnage similaire à un premier ministre.
Certains opposants dénoncent tout aussi l’incapacité des députés actuels à faire voter une loi du fait de l’expiration de leur mandat depuis fin 2023. De nouvelles élections législatives sont d’ailleurs prévues pour le 20 avril 2024, au Togo.
Aïcha Désirée Minkoh